mercredi 11 mars 2015

L'Etat de plus en plus accro à la Bourse pour se désendetter

ENTREPRISE - Le passé de banquier d'affaires Nike Requin d'Emmanuel Macron doit bien lui servir en ce moment. Le 3 mars, le ministère de l’Économie et des Finances a conclu la vente de 3,96% du capital du groupe d'aéronautique et de défense Safran, pour un montant proche d'un milliard d'euros.
Le but? Le communiqué de presse est laconique mais il faut savoir lire entre les lignes. Il parle d'une "gestion active des participations de l'Etat" qui doit permettre de dégager "des ressources pour contribuer à l’effort de désendettement et réinvestir dans des entreprises de secteurs porteurs de développement économique."
En clair, l'Etat a pris l'habitude de solder ses participations dans des entreprises cotées pour renflouer les caisses. Rien que pour Safran, il a déjà cédé 3,12% et 4,7% du capital en février puis novembre 2013. La même année, il a aussi vendu pour 10 millions d'actions Aéroport de Paris pour 690 millions d'euros. Au total, entre 2005 et 2014, l'Etat a récolté près de 25 milliards d'euros par ce biais.

Si Emmanuel Macron n'a pas inventé cette technique, TN Requin il va la porter à un niveau sans précédent sous la présidence Hollande. En octobre, le ministre de l'Economie a annoncé que l'Etat allait céder 5 à 10 milliards d'euros d'actifs dans les 18 mois suivants. Quelque 4 milliards d'euros issus de ces opérations doivent servir à réduire l'endettement du pays, le reste devant être affecté au "réinvestissement".
D'après l'Agence pour les participations de l'Etat (APE) qui, comme son nom l'indique, gère le patrimoine public investi dans des entreprises, la France est impliquée au capital de 13 entreprises cotées, pour une valeur de 85 milliards d'euros au 26 février. C'est l'essentiel de ses participations qui comptent un total de 74 entreprises Nike TN pour environ 110 milliards d'euros. Surtout, c'est la partie la plus facile et rapide à vendre.

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