Nike Tn Ce devait être le fleuron de l'industrie française. La cerise sur le gâteau atomique. Imaginé, conçu et développé par Areva NP, l'EPR (Evolutionary power reactor – réacteur pressurisé européen), réacteur de troisième génération, n'en finit pas de défrayer la chronique. Le projet EPR était pourtant séduisant. « Ce modèle est le plus puissant au monde avec plus de 1 600 mégawatts de production électrique nette », proclame Areva sur ses plaquettes et sur le Net. Autre argument de taille, l'EPR se revendique « référence en matière de sûreté ».
Le coût a triplé en huit ans
Le premier projet en France naît à Flamanville. Cette petite commune de la Manche héberge une centrale depuis 1986. Et, il y a dix ans, EDF, qui exploite le site, a décidé d'augmenter sa capacité au moyen de l'EPR. Les travaux ont débuté en 2007, pour une livraison en 2012. Coût de l'opération ? 3,3 milliards d'euros. Mais trois ans après l'échéance, le ballet des grues continue. La mise en service n'interviendra pas avant 2018, et le coût estimé a quasiment triplé, franchissant la barre des 8,5 milliards d'euros.
À cela s'ajoutent les nombreux avatars techniques. Tn Nike Dernier en date : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a révélé, le 7 avril, une anomalie dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de cuve du réacteur. Le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, la qualifie de « très sérieuse ». Le 21 avril, Areva a annoncé avoir commandé « une revue externe » des processus de fabrication chez Creusot Forge (le fabricant de la cuve, en Saône-et-Loire). Un expert indépendant sera chargé, dès le 4 mai et pendant deux mois, d'identifier les causes du défaut observé.
Serait-ce l'obstacle de trop qui reporterait le projet aux calendes grecques ? Du côté de l'ASN en tout cas, on ne tergiverse pas sur la sûreté : « In fine , précise Pierre-Franck Chevet, il faudra qu'on ait une conviction forte, une quasi-certitude. » La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, n'a pas changé son fusil d'épaule. « L'EPR n'est pas condamné », a-t-elle martelé dimanche dernier sur France 5.
Vers un nucléaire sans déchet ?
Nike Tn Pas Cher EPR ou pas, la recherche ne s'arrête pas là. Les scientifiques sont en train de concevoir les réacteurs de quatrième génération (dont le déploiement est prévu à l'horizon 2040-2050). Et réfléchissent même à la suite. Par exemple, le CEA, Commissariat à l'énergie atomique, participe au projet international Iter (réunissant 34 pays depuis 1985), sur la fusion thermonucléaire. Cette technologie consiste en la fusion de deux noyaux atomiques : « Maîtriser cette réaction permettrait d'envisager une nouvelle filière énergétique », précise le CEA. Plusieurs avantages, selon les chercheurs : peu de déchets radioactifs, pas d'émission de CO 2 , un combustible présent dans les océans ou facile à fabriquer et une sûreté optimale. Un réacteur expérimental est actuellement en construction à Cadarache, en Provence : « Il devrait être opérationnel en 2020. » Son exploitation devrait s'étendre sur vingt ans. Il donnerait déjà un coup de vieux à l'EPR.
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