jeudi 29 janvier 2015

Depuis les attentats, le Quai d'Orsay au chevet des victimes

Mobilisée 24 heures sur 24, Nike Requin une cellule inter-ministérielle informe et aide les blessés ainsi que les familles endeuillées après les attentats.
Ils sont le fil ténu auquel s'accrochent les familles des victimes dans les premières heures d'un attentat, d'une prise d'otages ou d'un accident d'avion. Ils sont d'abord une voix au téléphone pour ceux qui viennent d'apprendre qu'une tragédie frappe leurs proches. Ils doivent trouver les mots justes, tenter de répondre aux questions qui se bousculent, apporter de l'humanité dans des instants où, pour leur interlocuteur, tout s'écroule. Après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, les agents du centre de crise du ministère des Affaires étrangères ont été mobilisés 24 heures sur 24.
Pour ces hommes et ces femmes, installés dans un long bâtiment du Quai d'Orsay qui a un accès direct aux bureaux du ministre, l'urgence prend des formes très différentes. L'une de leurs premières tâches est de réunir le maximum d'informations sur les TN Requin familles des victimes. «Il est très important de vite comprendre qui est qui. On collecte tout: ce que nous disent les gens au téléphone, les procès-verbaux de la police, explique Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac (*), qui coopère avec le centre de crise. Sans le vouloir, nous rentrons dans leur intimité et, parfois, leurs dissensions.» Le cas de Charb, tué par les frères Kouachi le 7 janvier, en est l'illustration. Les parents du directeur de la publication de Charlie Hebdo n'ont pas approuvé que l'ancienne ministre, Jeannette Bougrab, se présente comme la compagne de leur fils.
Pour chaque victime, le centre de crise désigne en son sein un interlocuteur unique qui fait le lien avec sa famille. Nike TN Soit dix personnes en moyenne à tenir au courant, à renseigner pour leurs.

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