Une vidéo tournée en mode selfie dans un magasin Uniqlo à Pékin enflamme les réseaux sociaux et provoque la colère des autorités.
L'homme est habillé de noir, avec des lunettes, la jeune femme, très mince, ne porte que ses ballerines. Chuchotements, gestes et gémissements accompagnent ce qui semble être une sodomie express dans une cabine d'essayage, l'homme filmant avec son portable le reflet de la scène dans le miroir.
Publiée sur WeChat (un site de microbbloging) et Weibo (le Twitter chinois) mercredi, la vidéo d'une minute a été vue des millions de fois, avant d'être retirée par la censure, qui depuis traque toutes les copies mises en ligne. Les paroles chuchotées par les amants suggèrent qu'ils venaient de se rencontrer quelques minutes avant. Sur la bande-son, de la musique d'ambiance, puis vers la fin une annonce au haut-parleur : «Chers clients, bienvenue au magasin Uniqlo de Sanlitun [un quartier de Pékin, ndlr]. Il n'y a pas de cabines d'essayage au premier étage, rendez-vous au deuxième ou au troisième si vous avez besoin d'essayer des habits.»
En quelques heures, le magasin pékinois est devenu une attraction.
Dozens of chinese make selfie in front of Uniqlo after the viral smartphone video #sextape in #UNIQLO , in #beijing pic.twitter.com/aNGsSlHcuO
— dufour (@freddufour_afp) July 15, 2015
Les internautes s'en donnent aussi à cœur joie. Une fausse (pour l'instant) collection de tee-shirts avec des captures d'écran de la vidéo a été lancée, ainsi qu'une pub imaginaire de H&M : «Nous proposons des cabines plus confortables équipées de caméra cachées pour combler vos rêves et faire de vous un réalisateur de cinéma.»
Devant le scandale, la chaîne de vêtements japonaise s'est fendue d'un communiqué, appelant ses clients à se «conformer aux normes morales de la société et faire usage des cabines d'essayages mises à leur disposition de façon appropriée». Et démenti une rumeur : «Nous réfutons fermement les accusations comme quoi cette vidéo est une (...)